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Poésie 

main stylo point d'interogation poésie

Rouge

Un sac de nœuds dans les nerfs

Pelote de laine rouge

S'effiloche

Une corde sensible qui n'a guère

envie qu'on la touche

et s'approche

"La fleur fanée me rappelle le temps qui passe,la fille qui passe me rappelle le temps qui reste"

Soleil ?

On ne vit que de triche et de vice

Sous un soleil factice

On ne vit que de choix malhonnêtes

Sous des étoiles muettes

On ne vit que de vice et de triche

Sous le soleil des riches

Parisienne

Obligé de croire quand tout s'écroule

Obligé de croire comme la foule

Un carcan de promesses; Et si ? Et si ?

Obligé de savoir, d'avoir des réponses

Obligé d'avoir peur du coup de semonce

Aucun témoin des prouesses. Et si ? Et si ?

Des doigts agiles sur les touches

Pianotent des mots sans orthographe

Quelques lettres doucement se touchent

Dans le metro à Télégraphe

Prochaine arrêt, la Parisienne est aux aguets

Correspondance, la Parisienne voudrait une danse

Menton en l'air, la Parisienne se donne des airs

Un peu hautaine, une fois encore ne sourit pas

Et elle a tort

à tout prendre

Elle a pris rendez-vous

Puis elle a pris le train

Elle a pris un café, un sucre roux

Elle a pris ma main

Elle m'a pris aux mots

Et au dépourvu

Elle m'a pris de haut, qui l'eut cru

En arrivant chez moi, elle me prit de court

Me prit un baiser

Et m'apprit l'amour

SI

Des yeux

Derrière le rideau

Tous les soirs je l'observe

Derrière le rideau

Je la vois et j'en crève

Derrière mes jumelles

Comme un voyeur obscène

Quand elle met son rimmel

Ses vêtements de dentelle

Derrière le rideau

Tous les jours je la guette

Prédateur isolé

Imprudent, malhonnête

Derrière les volets

Mon cœur immolé, de bruler ne s'arrête

Aujourd'hui je n'ai rien écrit.

Que des foutaises, que des fadaises et du bruit.

Aujourd'hui je n'ai rien écrit

Que des broutilles des peccadilles et c'est ainsi.

 

Aujourd'hui je n'ai rien écrit

Que des visages, des alcools et des amis,

Aujourd'hui je n'ai rien écrit

Pas de strophe ni de prose j'en suis surpris.

RIEN

6h

Tu ne serais pas parti

Non

Tu n'aurais jamais dit oui

Si tu avais su lire mes yeux

Tu n'aurais jamais vu mieux

 

Tu n’espérerais plus rien

Rien

De tous ces jours sans matin

Si tu avais touché ma main

Tu ne verrais pas plus loin

 

Si j'avais su te montrer

Ho

Combien j'aurais pu t'aimer

Tu ne te serais pas marier

avec ce cœur avarié

 

J'aurai soulevé des montagnes

et

Accroché le soleil en Bretagne

 

Fait des minutes des heures

et

Gommé toutes mes erreurs

 

Si dieu me regarde

Dans sa vie pantouflarde

Qu'il m'offre la mort

Si cette fois j'ai tort

Arret de bus

Il passe un bus toutes les heures

Arrête tes simagrées

Des boules Kiess dans le silence

Pour fuir ta logorrhée.

Avec tes tracas matériels tu m'agresse les tympans

S'il ne passe rien qu'un bus ce sera suffisant.

Debout les moyens les bofs les normaux

Debout les catins les cons les prolos

Debout les riens les mous les fachos

Debout la foule dans le bus le métro

Et vous

Debout empêcheurs de tourner en rond

Les cravatés les ratés les gâtés

Qui vous accrochez à vos millions

Qui sur la peur des autres pavoisés

Soucis

LE TRAIN 

Voilà que sur ma tête il pleut de plus belle

Sur le wagon les gouttes sautillent et ruissellent

Le vent siffle tranche comme un couteau fuyant

Manque impair et passent les trains, jeu de perdant

Sur le quai il n'y a que quelques parapluies

Et l'espoir trop mince de te revoir, ami

Noctambule

J'avale les rues et recrache la Seine

Sur les enseignes qui brillent vomis ma haine

Marche à reculons dans tous les dédales obscures

Comme un roi sans couronne cherche sa monture

Tavernes fermées devant le rideau de fer

A la recherche de lumière, ce dernier verre

Ivre, brinquebalant comme un pantin fragile

Le bal est fini ai-je l'air pédant, hostile ?

Refoulé, débouté de vos soirées mondaines

Comme une bête putride qui brise ses chaînes.

Te soucies tu bien de ce que je veux ?

 

La plénitude et le sésame

Plaisir ludique et corps de femme

 

Sais tu au moins ce qui me rend heureux ?

 

Un ciel d'étoile et du buvard

Pour effacer mes idées noires


Crois tu que dans la vie tout est un jeu ?

 

La poésie et l'écriture

comme vaccin de tes morsures

Motel

Chambre 720

Où roucoulent les marins

Chambre 42

Où l'on prit au coin du feu

Chambre 56

où on paye pour le service

Chambre 123

Où on a tiré les rois

Chambre 204

Où rode l'homme à abattre

Chambre 609

Où on sait que rien n'est neuf

Chambre 02

Je quitte ce trou miteux

Nouveau né 

VENGEANCE

J'en ferais des tambours

Des abats jours nouveaux

Des dentelles pour les femmes

Si j'avais ta peau

 

Un tapis dans la chambre

pour une fête aux bougies

et avec tous tes membres

de merveilleux rôtis

 

J'en ferais une gran'voile

pour me tailler sur l'eau

Une peinture sur toile

si j'avais ta peau

Tourne la terre

Comme une roue, comme une sphère.

Tourne la tête

comme les alcools d’Apollinaire

Tourne à l'envers.

Ce petit vélo dans mes enfers

TOURNE

Papiers détritus et cannettes vides.

Les dépotoirs crasseux chantent livides.

Trottoirs à la craie tagués

Polars d'écoliers nargués.

Né d'hier, où mettre les pieds ?

Parmi la faune urbaine épié.

En sursis dès la première seconde

Car déjà s'écroule ce monde.

ELLE

Le plafond blanc

C'était une fée cheveux longs et bruns

L'amour est un coffret précieux mais vide

Elle avait la pureté de ce matin

Dans ses yeux l'enfance et le cœur timide

 

Des lèvres en sucre fragiles comme l'hiver

Des yeux ailleurs dans ses rêves et ses songes

Elle était à moi et c'était hier

Depuis ce n'est que regret qui me ronge

A LA FENËTRE

L'homme à la fenêtre s'égosille et rouspète

Il vocifère et braille ce grand malhonnête

Qui ne voit pas que derrière son carreau sale

C'est sur sa propre progéniture qu'il râle.

Le plafond blanc

des rêves tout bleu

Pour tuer le temps

je rêve un peu

Allongé là

Dans de beaux draps

Avec l'ennui

pour compagnie

J'ai déjà vu

tout ce qui suit

Et je suis las

Quoi que je fasse

 

Des idées noires

pas de lumière

Je ne peux voir

Que des œillères

Avec le poids

De faire un choix

Que je suis las

Des jours qui passent

 

Un ciel tout gris

Des nuages morts

Comme avoir prit

Un mauvais sort

Qu'ai-je donc fait ?

Être imparfait

Pour être seulement

Si différent.

LA PIE

fELT

Sur le balcon joue une pie

Le printemps passe et c'est tant pis

Le glaçon fond ma soif tarie

Je m'écroule la , Vodka whisky

 

sur le balcon j'étais assis

Belle journée qui passe ainsi

Le verre est plein d'idées racies

L’apesanteur m'a aplati

 

Sur le balcon passe et s'enfuit

Les jours les nuits je reste ici

Petit balcon en guise de lit

On m'a volé toutes mes envies

Poésie 1

Des couronnes rouillées

Et des chars embourbés

Aux sanctuaires oubliés

 

De vils démons repentis

Des anges nus qu'on maudit

Des semaines sans lundi

 

des cauchemars sans nuit

Des trésors dans l'oubli

Sans chemin sans bandit

 

Des déserts bien vivants

et des dieux sans croyant

Tout ce calme aboyant

 

Un oiseau sans aile

Un soleil sans ciel

Une cour sans marelle

 

Une photo sans souvenir

Un empereur sans empire

Des gladiateurs sans survivre

 

Mon cœur sans son pouls

Mon amour s'en fout

et ma vie sans vous

ENSEMBLE

Il est là tapi derrière

Le souffle court et austère

Je le sens s’immiscer glisser comme un serpent

Dans mes pensées mes joies il traîne avilissant

Il me noie il me stresse

il me boit il me bloque

Dans l'angle mort je vois

il ricane il se moque

Impossible calme nécessaire pourtant

Ce luxe solitaire ce repos de printemps

Jadis hier tout seul pour moi j'avais le temps

Dans mon dos ce sournois c'est mon chien noir

Va t'en !

De la fumée opaque qu'il crache comme un diable

Aux vapeurs grises et âpres émanant de son Graal

Enivré de paroles si incompréhensibles

Gesticule et s'agite, mouvements inaudibles

Il est là je le sens je ne fais qu'y penser

Mais ce n'est pas ma muse ce triste fiancé

Il me bouffe me déguste tendre et à petit feu

Puant et sale de tous ces mots incestueux

Sa malveillance abonde et puis s'empare de moi

Me vole encore mes heures où je suis sous mon toit

Mais quelle idée ai-je eu de lui ouvrir la porte?

Moi qui n'aime que moi et qui rien ne supporte.

LES ROIS

Il a conquis les royaumes de l'est

quand tu as envahis les royaumes de l'Ouest

Il a épousé la plus belle des prétendantes

Tu t'es énamouré de la plus charmante

Il a ravagé la peste et le choléra

Quand à toi c’était la famine ta proie

Il a hissé son drapeau en haut des montagnes

Tu as voyagé et mené campagne

Il a invité à sa table des saltimbanques et des rois

Tu as donné des banquets pour des fous et je crois

Que ta posture fière et humble à la fois

Tu la dois à ces tableaux où on le voit

Façonnant tes gestes et tes allures

Pour lui ressembler copie sans rature

A vouloir toujours plus d'or et de trésor

Qu'il n'aurait pu rassembler encore

Tu t'es usé la santé et ton temps si précieux

Sans même faire un vœu et prier ton dieu

Le triste jour où il a rendu l'âme

Toi bien sûr tu as perdu cette flamme

Et ce n'est pas une coïncidence

Si alors tu as quitté cette danse

40 EUROS

GAMIN

Comme un gamin de quinze ans

Un raté du cœur.

Comme si j'avais le temps

De vaincre mes humeurs

Comme si je n'avais rien vécu

Présent sans avant

Nostalgie qui s'en va

Que j'oublie pour un temps

Un regard et tout pars

une envie dans les draps

Ton corps qui s'égare

au creux de mes bras

Fais moi oublier ce petit sablier

Comme les mots sortent de l'encrier

Ma médecine si maligne

quand ma main dessine

tes lignes

Avec un accent inconnu

Une poupée au corps nu

Soupir et tendresse

désir et caresse

Pour un sourire et quelques liasses

Elle se donne se prélasse

est-ce vrai où faux ?

ces manières et sanglots

Qu'elle m'envoie comme un crachat à la figure

Fatiguée de se donner à la moindre ordure

CREVURE

Pisse sur ma tombe

Pauvre merde immonde

je bouffe les pissenlits

Ne voit plus les secondes

Ni cette chienlit

Petits seins qui pointent

Nos corps qui s'éreintent.

Dans la sueur et l'effort

Ballade à chaque pore

Le printemps revient toujours

Chargé de son amour

Cuillère au goût de miel

Reste une étoile dans le ciel

L'amour mon violon d’Ingres

Et ton corps me rend dingue

SEXE

Levé                   Lit

Douché             Shampoing

habillé               Jean

 

Sortir                 Soleil

Marcher            Trottoir

Produire            Travail

Machine

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